4 Habitations à Saint Sauveur
Le bâtiment
actuel, sans aucun intérêt architectural, sera démoli.
Le parti pris
au niveau de l’implantation est de travailler sur la longueur du terrain. Ceci
permet de placer l’accès général côté nord, de profiter du sud et d’une vue
dégagée vers les Monts de Frasnes et d’annexer aux deux habitations du fond un
terrain plus grand, profitant de la parcelle arrière. Les habitations seront
groupées par deux, rappel des mitoyennetés des centre villes et constituant
ainsi des entités distinctes aux gabarits proches des habitations alentours.
Ces entités seront reliées visuellement en partie basse par les toitures des
car ports. L’utilisation de toitures plates, en plus de proposer une réponse
simple aux styles désorganisés de toitures environnant, permet une approche
énergétique optimale des habitations en jouant sur la compacité volumique.
Les habitations
se décalent vers la droite au fur et à mesure de l’avancement dans le terrain,
permettant à chacun de pouvoir bénéficier au maximum de l’ensoleillement au
sud. Cet effet de décrochement dans les volumes se retrouve également dans les
niveaux des toitures et dans la variation du matériau de parement passant de
l’enduit au bardage bois de manière systématique. A ce jeu de formes
alternantes, au côté cubique de ces boites, les ouvertures pratiquées viennent
donner une touche ludique par leur implantation bigarrée, créant un contre pied
à la rigueur formelle utilisée. L’utilisation de fenêtres d’angles, cassant les
arrêtes, viennent ponctuer le sentiment de légèreté de l’ensemble.
Les décalages,
tant formels qu’esthétiques, permettent d’offrir à l’observateur la lecture d’une
variation simple de volumes, parallèles à la route, tous lisibles
individuellement, mais chacun faisant clairement partie d’une même entité. Une
lecture à différents niveaux selon qu’on regarde le projet dans son ensemble ou
de manière plus ciblée. Ceci restant malgré tout intégré dans un ensemble cohérent,
dialoguant avec son contexte et qui sera lu comme une entité unique posée sur
son terrain à la manière des habitations alentours, tout en utilisant le
langage des mitoyennetés propre aux habitations du centre du bourg.
Thierry CALCUS, architecte.